Seconde géographie intérieure (12′)
Le quatuor à cordes incarne, pour moi, l’effectif instrumental le plus à même de refléter les interrogations qu’un compositeur peut être amené à exprimer à propos du langage musical et de son appréhension personnelle de celui-ci. Il porte à son incandescence le phénomène de l’écoute mutuelle au sein d’un groupe de musiciens et suppose à la fois une concentration sur son propre jeu et une complicité vis-à-vis d’autrui qui engagent le compositeur dans une voie particulièrement péeilleuse, d’autant que, de Mozar à Kurtag, l’histoire du quatuor à cordes comprend un ensemble d’œuvres parmi les plus significatives de la pensée musicale occidentale. Le sous-titre que j’aurais vivement souhaité donner à ce quatuor aurait été « Lettres intimes », s’il n’avait pas déjà été utilisé par Janacek pour son second quatuor. Sans aucune allusion explicite, le mien se voudrait un modeste hommage à ce maître de la musique tchèque du 20ème siècle. .