dans Opus International, juillet 1976 :
… »Lorsque J-Y Bosseur choisit de faire produire les sons de son hommage à Picasso, Portraits de Picasso, à partir de photo-montages d’instruments et d’objets sonores et non pas à partir d’un a priori acoustique, il « humanise » (il faut ici oser employer ce terme) l’apparition du matériau sonore et le donne en pâture à un groupe qui se l’approprie et engage de la sorte un processus de dislocation du statut figé de l’artiste musicien ou de l’artiste créateur. C’est ainsi que le monde de production des sons, les rapports prévus ou imprévus qui se nouent entre musiciens ne peuvent être dissociés d’une pratique mmusicale de rupture. Entre les interprètes, le public, les musiciens, le cadre général, les instruments et les matériaux utilisés se noue toute une série de relations intimes, violentes, complices, sensuelles, sociales, dont la conception de l’oeuvre ou de l’événement doit permettre la prise de conscience, la mise en évidence (cet aspect de la question est fondamental sur le plan pédagogique en particulier). »