– guitare (4′) – Ed. Transatlantiques –
– flûte à bec et guitare
Troman / Ruby, salle Cortot, Paris, février 1988
En tant que partition soliste, Ballades pourrait prendre les traits de quelque improvisation, bien que sa notation en soit totalement déterminée. Malgré ses difficultés d’exécution, elle devrait en effet donner l’impression que le musicien, porté par les carrures rythmiques de ballades anciennes dont il ne livre jamais que de lointaines empreintes, laisse librement errer ses doigts sur le manche de l’instrument, comme pour laisser se dévider une manière de monologue intérieur où se réfléchirait son goût pour les sonorités de la guitare.
Dans la version pour flûte à bec et guitare, ce n’est qu’à la fin de la pièce que la flûte à bec contrebasse dévoile le thème mélodique de la Ballade. On s’aperçoit alors que tout ce qui précède est une suite de variations sur la structure harmonique de ce thème, à la manière d’un « ground ». Cette forme inversée des rapports entre thème et variation se manifeste un peu comme dans ces « aubes révélatrices » que l’on rencontre si souvent dans les poèmes de Kenneth White.