piano (6′)
Pierre Pontier, La Péniche-Opéra, Paris, septembre 1982
L’empreinte et la trace de matériaux préexistants jouent un rôle déterminant dans l’œuvre plastique de Gaston Planet. Empreintes nocturnes (1981), que nous avons réalisée ensemble est née d’une demande d’Ornella Volta pour un numéro de revue consacré à Erik Satie. Comme je désirais que le projet favorise une interpénétration de plusieurs disciplines artistiques, en écho aux multiples aspects de l’activité de Satie, j’ai soumis à G. Planet, deux pages où s’entrecroisent des fragments de partitions de Satie, ainsi que des « ramifications » qu’ils m’avaient suggérées; G. Planet a alors maquillé, brouillé ces pages dont il m’a fourni plusieurs variations. Nous avons proposé le tout à l’écrivain Maurice Roche, qui y a inscrit deux ensembles de « notations » poétiques. Plus tard, j’ai repris ces pages, en particulier les plus difficilement lisibles, comme s’il s’agissait de documents trouvés. Et j’ai fixé cette relecture dans une partition pour piano, de notation plus conventionnelle.