violon, clarinette, saxophone alto, trompette, trombone, tuba, accordéon (7′)
Musique Nouvelle, Atelier rue Ste-Anne, Bruxelles, avril 1994
Sept musiciens en quête de tango…Chacun se réfère à un compositeur qui a tenté de se confronter au phénomène du tango. A l’exception d’Astor Piazzola (qu’incarne l’accordéon), tous (Albeniz, Laparra, Cliquet-Pleyel, Stravinsky, Satie, Turina) ont écrit leurs « tangos » au cours de la première moitié du siècle, la plupart pendant les premières décennies. Les musiciens ne disposent que de fragments (rythmiques et harmoniques) des partitions de référence et s’efforcent de les réunir en un unique tango…L’entreprise se révèle illusoire; peut-être le filtre de la notation conventionnelle en est-il partiellement responsable; ou bien encore, le détournement d’un fait culturel d’origine populaire, transplanté dans un contexte qui lui est étranger. Dès lors, le tango apparaît comme masqué, mais pas le désir de tango, qui doit toujours sous-tendre le jeu des musiciens, à la manière d’une basse continue.