Sextuor (2000)

2 violons, 2 altos, 2 violoncelles (env. 14’)

Une de mes préoccupations compositionnelles étant d’obtenir une diversification graduelle des couleurs harmoniques permettant notamment de frayer des passages entre chromatisme et modalité, j’ai à plusieurs reprises utilisé des séries de douze sons contenant onze intervalles différents. En ce sens, la série de Alban Berg pour la Suite lyrique est particulièrement riche d’ enseignements, et j’en ai déduit une grande partie du matériau de mon sextuor, bien que dans une démarche assez distante de toute méthode de nature sérielle. Un autre aspect déterminant de cette partition est l’organisation d’une mosaïque de séquences qui visent à faire entendre les instruments dans les combinaisons les plus variées, à partir de caractères de base attribués à chaque musicien et à chaque type de formation (en solo, duo, trio…). Pour ce, je me suis efforcé de coupler l’aspect abstrait des schémas harmoniques issus de la série et les qualités « gestuelles » liées au jeu des instruments à cordes.