En quatre actes (89)

trombone, piano (6′) -Ed. Billaudot –
Conservatoire de Boulogne, juin 1990

Quatre situations, signalées par des lettres de A à D, sont associées, pour le tromboniste, à des attitudes et situations dans l’espace spécifiques.
Pour les situations A, le tromboniste doit jouer face au public, le pavillon tenu aussi droit que possible, le caractère de son jeu, soutenu par le pianiste, pourrait présenter des affinités avec l’interprétation des musiques de la Renaissance.
Pour les situations B, le tromboniste doit jouer de biais par rapport à son auditoire, comme en position de repli; avec la complicité du pianiste, le caractère de son jeu doit rester flexible et pourrait présenter des affinités avec un syle « jazz cool ».
Les situatlons C correspondent à des séquences de transition d’une situation à une autre; le tromboniste doit jouer ses formules mélodiques à la manière de signaux, en se déplaçant. Pendant les points d’orgue, il varie autant que possible la projection des sons dans l’espace.
Les situations D correspondent à des séquences où le tromboniste porte avant tout son attention sur la recherche de timbres s’éloignant plus ou moins des sonorités conventionnelles de l’instrument, jusqu’à produire des sons complexes ou bruiteux; il se place généralement très près du piano, jouant fréquemment en rapport avec la caisse de résonance de celui-ci, afin que les interventions des deux instruments paraissent aussi intriquées que possible.